Coût des grèves et des blocages : déjà 7,2 milliards d’euros

Chiffrer le coût des grèves est un exercice difficile, nul ne le conteste. Outre les pertes sèches en termes de production, il faut évaluer le coût des heures de travail perdues par les salariés à attendre un mode de transport, la baisse de fréquentation des commerces, les annulations de nuitées d’hôtel, les pertes de clients par les PME, les conséquences sur leurs fournisseurs, sans oublier le préjudice lié à la dégradation de l’image de la France à l’étranger qui se traduit nécessairement par une baisse d’investissement sur le territoire.
Toutefois, depuis la fin des années 90 (et notamment la parution d’un article de J.-P. Coindet, en octobre 1998 dans le Journal of Transportation and Statistics), il est acquis qu’un mouvement social d’ampleur comme celui que nous connaissons aujourd’hui, coûte environ 300 millions d’euros par jour. Cette estimation rejoint celle qui avait été faite en novembre 2010 par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie, qui avait considéré que le coût de la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraites s’élevait à 300 ou 400 millions d’euros par jour.
Certes depuis le démarrage de la mobilisation, le 9 mars, le pays n’a pas été complétement bloqué tous les jours. Il a toutefois subi de fortes perturbations plusieurs fois par semaine depuis cette date. Si l’on s’accorde pour considérer que le pays a été paralysé deux jours par semaine depuis le 9 mars jusqu’à aujourd’hui, soit 12 semaines, on arrive à un coût 7 milliards 200 millions d’euros (300 millions d’euros multipliés par 24 jours).
Le gouvernement tait soigneusement le montant de la facture, qui va encore augmenter dans les jours qui viennent pour rapidement dépasser les 10 milliards d’euros.
Le gouvernement essaye une fois de plus de cacher l’ampleur du désastre que son incompétence laxiste a rendu possible.